Aide médicale à mourir : des conférences pour mieux comprendre

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Formée en anthropologie et titulaire d’un doctorat en santé communautaire et d’un postdoctorat en sciences de la santé, Ariane Plaisance possède plus de 10 ans d’expérience dans le champ de la recherche sur la fin de vie, plus spécifiquement sur la planification anticipée des soins de fin de vie. Sur ce volet d’ailleurs, elle a tenu une série de cafés scientifiques s’adressant aux personnes aînées des milieux ruraux de Chaudière-Appalaches, et ce, grâce à un financement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Ariane est également chercheuse dans un projet financé par les Fonds de recherche du Québec (FRQ), visant à comprendre pourquoi la province est devenue la juridiction présentant le plus haut taux de décès par aide médicale à mourir (AMM) au monde. Finalement, elle a fondé une compagnie orientée vers la promotion de l'accès universel aux soins palliatifs et de fin de vie en janvier 2025.

Hugues Vaillancourt a complété des études de diététiste-nutritionniste à l’Université Laval (UL), avant de se spécialiser dans le domaine de la bioéthique grâce à une maîtrise professionnelle en éthique clinique de l’Université de Montréal (UdeM). Il a eu l’occasion d’occuper diverses fonctions en lien avec l’aide médicale à mourir (AMM), tant au niveau clinique dans les établissements de santé qu’au niveau de la fonction publique au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Hormis le thème des soins de fin de vie, Hugues s’intéresse particulièrement aux enjeux de la professionnalisation et de l’institutionnalisation de l’intervention en éthique clinique dans les établissements de santé. Il s’implique également bénévolement en tant que secrétaire du Comité d’éthique clinique (CEC) de l’établissement de soins palliatifs Maison Michel-Sarrazin (MMS).

Résumé de la conférence

À compter de 2008, le Québec s’est engagé dans une démarche de plusieurs années, axée sur le dialogue et l’inclusion, afin d’évaluer s’il devait rendre possible une mort médicale sur demande. La légalisation de l’aide médicale à mourir (AMM) en décembre 2015 représente en quelque sorte l’apothéose de cette démarche. Cependant, plutôt que d’apporter une conclusion définitive à ce débat social, la légalisation a en fait ouvert un tout nouveau chapitre regorgeant de nouvelles questions. Plusieurs enjeux ont en effet émergé hâtivement de l’implantation de l’AMM. Notamment, des questions sur l’équité de certains critères d’admissibilité ont rapidement fait surface. Des difficultés ont aussi été rencontrées en lien avec l’accessibilité, alors que des établissements et des professionnel.le.s de soins demeuraient réfractaires ou hésitants à l’AMM. En peu de temps, le Québec a ainsi jugé opportun de faire évoluer sa pratique avec une modification légale majeure en juin 2023. À la même période, la Commission des soins de fin de vie (CSFV) révélait que le taux de décès annuel par AMM au Québec dépassait 7 %, soit le plus élevé au monde. Nos deux invités retraceront ce parcours de société avec autant de précisions que de nuances.

📍 Lieu : Salle Le Cercle, Pavillon Alphonse-Desjardins
              2325, rue de l'Université, Québec, G1V 0A6

🕕 Date et heure : Mercredi 7 mai 2025, de 18 h 30 à 20 h 30

✍️ Inscription gratuite et obligatoire 

🚍 Transports :

• Autobus : 800 et 801 - arrêt Université Laval
• Véhicule : stationnement intérieur 133, niveau 00 à gratuit (limite de places disponibles) ou stationnements payants

Inscription en ligne

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Mylène Brunet a complété des études en sciences des religions avant de poursuivre au second cycle et d’obtenir un diplôme d’études supérieures spécialisées en accompagnement spirituel en milieu de santé de l’Université Laval (UL). Elle pratique depuis 2018 dans les établissements du CHU de Québec auprès de différentes patientèles (soins palliatifs, soins vasculaires, orthopédie, traumatologie, réadaptation). De façon régulière, elle collabore également aux cours sur l’aide médicale à mourir (AMM) de la Faculté de médecine et à ceux sur l’intervention en soins spirituels de la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’UL. Mylène aime creuser les questions de sens et d’accompagnement en temps de vulnérabilité en combinant ses expériences terrain auprès des personnes malades à ses expériences personnelles de la souffrance comme survivante de cancer. Pour elle, ce sont les témoignages qui permettent une meilleure compréhension des enjeux vécus sur le plan spirituel et existentiel lorsque la crise s'invite dans nos vies.

Cory Andrew Labrecque est professeur de bioéthique et d’éthique théologique à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval où il est vice-doyen aux études et titulaire de la Chaire de leadership en enseignement en éthique de la vie. Auparavant, il était professeur de religion et de bioéthique ainsi que directeur des programmes de 2e et 3e cycles en bioéthique à l’Université Emory à Atlanta, dans l’État de Géorgie. Formé à l’Université McGill, il présente un parcours multidisciplinaire : il est détenteur d’un baccalauréat en anatomie et biologie cellulaire, d’une maîtrise en bioéthique et sciences religieuses ainsi que d’un doctorat en éthique religieuse. Il s'intéresse à la manière dont les religions abrahamiques – en particulier la tradition catholique romaine – abordent les questions éthiques en médecine, notamment en ce qui concerne la fin de vie, en biotechnologie, plus spécifiquement l'intelligence artificielle, et en écologie. Cory est par ailleurs président de la Société canadienne de bioéthique, vice-président du Comité national d’éthique sur le vieillissement (CNEV) et membre correspondant de l’Académie pontificale pour la vie, un groupe qui conseille le Vatican sur les enjeux éthiques dans les domaines de la médecine, de la biotechnologie et de l'environnement.

Résumé de la conférence

Cet entretien est une occasion de penser l’aide médicale à mourir (AMM) dans une perspective à la fois large et intime par l’exploration des croyances, de la ritualité et de l’accompagnement. Cory Andrew Labrecque, bioéthicien théologique, abordera les enjeux éthiques présents lorsque la foi chrétienne et l’AMM se rencontrent. Comment les membres du clergé composent-ils avec les demandes grandissantes de leurs paroissien.ne.s? Quelle posture adopter devant les personnes demandant du même souffle l’AMM et le sacrement des malades? De quelle façon certain.e.s chrétien.ne.s réconcilient leur désir d’y avoir recours et leur foi? Quant à elle, Mylène Brunet, intervenante en soins spirituels, se propose de creuser l’accompagnement de la personne et de ses proches en contexte d’AMM. Qu’en est-il sur le terrain? Comment se vit le discernement au moment de faire un choix? Qu’est-ce qui se passe sur le plan existentiel pour les personnes touchées? Y a-t-il une place pour une nouvelle ritualité en contexte de fin de vie? Promesse d’une réflexion nuancée et riche de l’approche complémentaire de nos deux invités.

📍 Lieu : Salle Hydro-Québec, Pavillon Alphonse-Desjardins
              2325, rue de l'Université, Québec, G1V 0A6

🕕 Date et heure : Mercredi 18 juin 2025, de 18 h 30 à 20 h 30

✍️ Inscription gratuite et obligatoire 

🚍 Transports :

• Autobus : 800 et 801 - arrêt Université Laval
• Véhicule : stationnement intérieur 133, niveau 00 à gratuit (limite de places disponibles) ou stationnements payants

Inscription en ligne

Chaque conférence sera suivie d’une période de discussion ouverte avec l’auditoire, permettant à chacun.e de poser ses questions.

Rappelons que, par sa série d’entretiens sur la mort, la Coopérative funéraire des Deux Rives incarne une fois de plus un des volets de sa mission, qui est celui d’informer et d’éduquer. Elle désire créer des espaces d’échanges et favoriser les réflexions individuelles et collectives autour de divers thèmes entourant la fin de la vie.

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